Exploration du lexique du papier : Une plongée dans ses multiples aspects, surfaces et qualités

Le papier est bien vivant. Malgré la montée en puissance du numérique, le papier continue de séduire. Il confère à un livre une dimension profonde et tangible. Ce n’est pas seulement le contenu qui est en jeu, mais aussi l’objet lui-même. Toutefois, il existe différentes catégories de papier. Voici quelques termes spécifiques utilisés pour décrire ses différentes caractéristiques, textures et qualités.

Aspect du papier
L’aspect du papier est défini grâce à l’ensemble des élé­ments qui le consti­tuent comme par exemple la teinte, la blan­cheur, la brillance, l’épair, l’as­pect de surface, l’o­pa­cité ou encore la fluorescence.

Azurant optique
Des molé­cules d’azurant optique (ou agent azurant) sont incor­po­rées au papier lors de sa fabri­ca­tion. Ces molé­cules ont pour but d’aug­men­ter la visi­bi­lité de papiers sous UV et d’en amé­lio­rer sa blan­cheur. Il n’y a pas d’a­zu­rant optique dans les billets de banque afin de pouvoir repérer les contrefaçons.

Blancheur
La blan­cheur détér­mine l’éclat et la frai­cheur d’un docu­ment, le contraste et l’in­ten­sité des cou­leurs. L’unité utilisé est le CIE, défini par la Commission Internationale de l’Éclairage, allant de 135 à 170 (170 étant la blan­cheur maxi­male). Cette valeur est impor­tante car elle a une inci­dence directe sur l’in­ten­sité des contrastes (noir/blanc & cou­leurs) lors de l’impression.

Blanchiment
Le blan­chi­ment est le trai­te­ment fait à la pâte à papier, juste après la décom­po­si­tion chi­mique, afin d’ob­te­nir un bon degré de blan­cheur. Cette étape, rela­ti­ve­ment coû­teuse, dans la fabri­ca­tion du papier est la plus pol­luante. C’est pour­quoi le chlore est de moins en moins utilisé au profit de pro­cé­dés alter­na­tifs comme l’oxygène.

Brillance
La brillance est le taux de réflexion lorsque que le papier est éclairé sous un certain angle. La brillance peut donc varier en fonc­tion de l’in­dice de réfrac­tion du maté­riau, de l’angle utilisé ou encore de l’as­pect du papier.

Calque
Le papier calque est un papier trans­lu­cide que l’on utilise surtout pour des­si­ner ou repro­duire un dessin par trans­pa­rence. Bien que la fibre de cel­lu­lose pure soit trans­lu­cide à la base, l’air qui est empri­son­née entre elles qui rend au papier son aspect opaque et blanc. On obtient donc le papier calque grâce à une pâte de cel­lu­lose raf­fi­née au maximum.

Coated Back (CB)
Désigne les papiers auto­co­piants des­ti­nés à la réa­li­sa­tion de jeux de formules.

Coated Front Back (CFB)
Désigne les papiers auto­co­piants des deux côtés des­ti­nés à la réa­li­sa­tion de jeux de formules.

Claquant
Qualificatif expri­mant pour les papiers les notions de rigi­dité et de soli­dité. Un papier est dit «cla­quant» ou «sonnant», lorsque, soumis à des mani­pu­la­tions, il émet un son sec et métallique.

Couchage
Un papier est couché lorsque sa surface est recou­verte par une ou plu­sieurs couches d’un enduit à base de pig­ments fins. Il existe plu­sieurs méthodes afin d’appliquer la «couche» sur un support. Environ 40% des papiers des­ti­nés à l’im­pres­sion sont couchés. Cette opé­ra­tion, qui affine la surface rugueuse et amé­liore tant la blan­cheur que l’as­pect du papier,  à pour but d’a­mé­lio­rer la qualité d’impression.

Epair
Il s’agit de l’aspect du papier, qui peut être observé par trans­pa­rence devant une source lumi­neuse. L’épair défini si la répar­ti­tion des fibres est homo­gène. Plus la for­ma­tion sera régu­lière, plus le rendu à l’impression sera bon.

Filigrane
Un fili­grane est un dessin produit volon­tai­re­ment qui n’apparait que par trans­pa­rence. Si ini­tia­le­ment les fili­granes per­met­taient aux pape­tiers d’apposer leur marque de pro­duc­tion, ils assu­raient l’au­then­ti­cité de docu­ments offi­ciels comme les papiers d’i­den­tité, timbres, etc. Aujourd’hui cer­taines ordon­nances de méde­cins sont «sécu­ri­sées» grâce à ce système.

Grammage
Le gram­mage, ou la force du papier, cor­res­pond à la masse sur­fa­cique. L’unité est le gramme par mètre carré (g/m²). Plus le gram­mage est élevé, plus un papier est robuste. Le papier utilisé le plus souvent au bureau en format A4 a un gram­mage de 80 g/m² alors qu’une carte de visite stan­dard est entre 220 et 300 g/m².

Lissé
Un papier lissé est un papier ayant subi une opé­ra­tion de lissage, ayant pour but d’en réduire la rugo­sité. Le résul­tat de cette action se verra sur les deux faces du papier. La mesure s’exprime en «BEKK» pour le lissé et en «Bendtsen» pour la rugosité.

Macule
Papier pos­sé­dant cer­taines pro­prié­tés (hydro­fuge, imper­méable à l’air) utilisé pour l’emballage des bobines ou des paquets de feuilles.

Main
Rapport entre l’é­pais­seur de la feuille (expri­mée en micron) et le gram­mage. Un papier a de la main lorsque son épais­seur parait élevée compte tenu de son poids

Mat
Papier brut de cou­cheuse. Par léger lissage on peut obtenir des papiers de matité variable.

Opacité
Mesure optique per­met­tant de déter­mi­ner la trans­pa­rence d’un support. A gram­mage égal, l’o­pa­cité peut varier en fonc­tion de la blan­cheur ou des charges miné­rales utilisées.

Papier couché
Papier ayant reçu une enduc­tion spé­ci­fique (laser ou jet d’encre) après fabri­ca­tion du papier de base, afin d’optimiser la qualité d’impression.

Papier pig­menté
Papier ayant reçu une fine couche lors de la fabri­ca­tion sur la machine à papier pour aider à amé­lio­rer la qualité d’impression sur les papiers jet d’encre couleur.

Porosité
Un papier non couché est macro poreux, un papier couché est micro poreux.

Rame:
Unité de comp­tage des feuilles de papier. Une rame com­prend obli­ga­toi­re­ment 500 feuilles.

Ramette:
Rame de petit format, par exemple A3, A4.

Recyclé
Un papier peut être dit «recyclé» si sa com­po­si­tion intègre au minimum 50% de fibres de récu­pé­ra­tion (Post consu­mer). Un papier contient du recyclé si sa teneur en fibres récu­pé­rées est com­prise entre 20 et 99%.

Rendu des couleurs
Mise en valeur d’une impres­sion par la qualité d’un support.

Rigidité
Caractéristique mesu­rable défi­nis­sant la résis­tance à la flexion d’un support. Elle influence la machi­na­bi­lité du papier.

Satinage
Calandrage géné­ra­le­ment effec­tué en sortie ou hors machine, en vue d’ob­te­nir un état de surface lisse.

Sens du papier
Sens de fabri­ca­tion ou sens machine: paral­lèle au sens des fibres.

Vélin
Support uni dont la surface ne pré­sente aucune irré­gu­la­rité ni motif. A l’origine, le vélin est une peau de veau traitée et apte à rece­voir l’écriture.

Vergé
L’aspect vergé est l’héritier de la fabri­ca­tion arti­sa­nale à la main et à la forme. Actuellement, dans la majo­rité des cas, les papiers vergés sont fabri­qués sur des machines table plate au moyen de rouleau fili­gra­neur qui donne l’aspect vergé.

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Lexique du papier

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